Avantages et inconvénients des alternatives à la voiture à essence : électrique, hybride, hydrogène…

Voici pour bien commencer la semaine une infographie dénichée sur le blog de Covivo, opérateur en mobilité durable. Il s’agit d’une infographie répertoriant les caractéristiques et spécificités de chaque type de moteur afin de pouvoir les comparer et savoir lequel est le plus économique, le plus respectueux de l’environnement, avec le plus d’autonomie…

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Union du covoiturage et de la mobilité durable : Covivo rachète RoulezMalin

La jeune start’up Lorraine de covoiturage acquiert sa consoeur de Bretagne pour étendre ses solutions de mobilité durable à l’ensemble de la France.

RoulezMalin, adossée à l’agence de communication Hippocampe, est la première entreprise à proposer un site internet de covoiturage en 2005 pour le Finistère, Département pionnier en la matière. Compte tenu de ses proximités avec les entreprises, les collectivités territoriales bretonnes et RoulezMalin, Covivo a repris les activités de cette dernière pour assurer un nouveau développement au service d’une mobilité économique et durable.

Les deux structures allient leurs compétences et leurs expériences et s’installent à Rennes avec Covoiturage+ pour créer un « cluster » en mesure d’intégrer toutes les dimensions du covoiturage et notamment le développement d’outils pour le passage de l’intention à l’acte par l’animation, l’accompagnement et le marketing individualisé auprès des usagers et collaborateurs.

La réunion des ces deux entreprises innovantes permet à Covivo de proposer aujourd’hui une offre complète de mobilité durable pour les entreprises : logiciel de gestion de flotte de véhicules, plateforme d’autopartage, systèmes d’information multimodale…

Jean-Rémi Villette, ingénieur-concepteur de services de nouvelles mobilités, a la charge de la nouvelle agence Covivo-RoulezMalin.

En savoir plus sur l’acquisition de RoulezMalin par Covivo

covivo-roulezmalin

L’expérimentation Hirondo en Haute-Gironde, à l’heure du bilan

Hirondo est le nom de l’opération de covoiturage en temps réel lancée en janvier 2012 en Haute-Gironde. Celle-ci s’inscrit dans le cadre du Grenelle des mobilités, réponse à la congestion de l’agglomération bordelaise.
En juillet dernier, le Pays de la Haute Gironde et les 5 entreprises ayant mené l’opération ont rendu public les résultats de l’expérimentation.

La société Ecolutis a commencé par rappeler les avantages de ce type de transport : offre de trajet variée, gérée par les usagers, qui permet le désenclavement des zones peu denses et qui nécessite un faible investissement.


Elle en a rappelé également les contraintes; le covoiturage en temps réel exige en effet d’avoir un réseau dense d’utilisateurs pour fonctionner; il exige une appropriation par les utilisateurs du service, son efficacité devant donc être mesuré sur un temps long. Senda, éditeur de logiciels de mobilité et leader du consortium d’entreprises, a livré les éléments quantitatifs relevés à l’issue de l’opération. L’objectif initial avait été fixé à 300 utilisateurs et 20 points de rencontre.
Dans le cadre d’un déploiement du service sur d’autres territoires de la région, la société a évoqué l’intérêt de l’offre technologique, intégrable à tout autre service de covoiturage en temps réel, qui avait été mise en place pour l’expérimentation Hirondo. Celle-ci était tout d’abord orientée vers une information en temps réel des utilisateurs via SMS et alertes vocales; elle incluait un modèle économique sans échange monétaire direct entre les personnes, par exemple via le système des Hirondelles, qui consiste en un échange de crédits mobilités entre passagers et conducteurs (d’autre part la prise en charge de ces crédits pourrait incomber aux collectivités, devenant ainsi un mécanisme d’incitation). Enfin, un outil de pilotage en ligne de la performance et de l’impact du service, Hirondo Analytics, avait été intégré.

Le  laboratoire Ersya a souligné l’opportunité de profiter de la communauté naturellement portée à utiliser le covoiturage en temps réel, c’est-à-dire les personnes effectuant des trajets réguliers entre leur domicile et leur lieu de travail. Ces utilisateurs peuvent ainsi représenter un échantillon fiable pour imaginer et tester de nouvelles fonctions dans le but d’améliorer le service Hirondo.

Le Pays de la Haute Gironde a souligné les enjeux locaux liés à la décongestion. Les moyens de communication mis en oeuvre lors de l’expérimentation ont été nombreux : banderoles, affiches, 2000 cartes de visites, autocollants, campagnes localisées (parking des grandes surfaces). A été identifié le problème lié à l’expérimentation elle-même et à son caractère inachevé, qui rend la mobilisation plus difficile. Privilégier les axes domicile-travail, tirer partie de la complémentarité des transports (par exemple par la création de parking à proximité des gares) et élargir l’offre à un territoire plus large ont été les principales voies d’amélioration évoquées.

L’axe de recherche « Atlas numérique » du groupement de Recherche Aquitaine sur les Usages des DIspositifs Numériques RAUDIN a dressé une cartographie des plateformes publiques de covoiturage dans le grand ouest français, avec un focus sur l’Aquitaine
•    La Préfecture de Gironde, la Région Aquitaine, le Conseil général de la Gironde, la mairie de Bordeaux et la Communauté urbaine de Bordeaux se sont associés (prestataire Ecolutis) pour proposer un service gratuit de covoiturage destiné aux employeurs du territoire aquitain : moijecovoiture
•    Le département des Landes propose le service covoiturage Landes, dont la réalisation a également été confiée à Ecolutis.
•    Le service covoiturage du Département du Lot-et- Garonne->http://www.covoiturage-47.fr/%5D, est réalisé par la société Roulez Malin.
•    Covoiturage 64, le service proposé par le Département des Pyrénées-Atlantiques, http://www.covoiturage64.fr/, réalisée par Héliantis & Bluelogic.

Les excréments, une énergie « propre » ?

C’est du moins ce que semble prouver cette invention étrange : la popocyclette. Issu de l’alliance exotique entre une expertise dans le domaine des toilettes et la volonté de promouvoir l’écologie, ce deux-roues fonctionne au bio-gaz, soit aux émanations d’un savoureux mélange d’excréments et de boue d’épuration.

Le fabricant, Toto, a néanmoins souligné qu’il ne mettra jamais ce prototype en vente. Il s’agissait essentiellement d’une opération marketing destinée à montrer aux consommateurs la fibre verte du constructeur de toilette.

Mais au fait, le biogaz, qu’est-ce que c’est ? 

Ce qu’on appelle biogaz désigne en réalité la production d’énergie à partir de la combustion du méthane (CH4), selon l’équation :

CH4 + 2 O2 → CO2 + 2 H2O : ΔH = -891 kJmol-1

ΔH désigne le différentiel d’énergie à l’issue de la réaction.

Ce gaz est présent dans le sous-sol sous forme de gaz naturel, mais il se dégage également des déchets. Son potentiel de réchauffement global (PRG) est 23 fois supérieur à celui du CO2 ; le brûler permet donc de diminuer considérablement son impact sur l’environnement.

Le procédé permettant de produire du méthane à partir des déchets organiques s’appelle la fermentation anaérobie, analogique à la digestion bovine, qui produit un tel gaz. On utilise ainsi un digesteur qui permet de maintenir les conditions optimales (température et humidité) pour la fabrication du méthane. Le biogaz ainsi collecté – dans les stations d’épuration, dans les décharges ou à partir des déchets agricoles – peut donner lieu à la production d’électricité, de chauffage, ou de carburant.

Jusqu’à maintenant ce biogaz prometteur n’a fait l’objet que d’expériences isolées. On a notamment élaboré des projets pour produire de l’énergie à partir d’immenses décharges à ciel ouvert, qui constituent un péril écologique pour des régions où les systèmes d’adduction d’eau  sont défaillants et où des habitations se construisent à proximité des décharges. Ce fut le cas d’Akouédo en Côte d’Ivoire. Ce dernier projet, financé par des entreprises dans le cadre du mécanisme de développement propre (MDP) du protocole de Kyoto, est malheureusement en suspens en raison de l’instabilité politique de la région.

Les bons élèves de l’Europe en la matière sont une fois de plus l’Allemagne, le Danemark, et l’Autriche, qui utilisent principalement les sous-produits de l’agriculture et l’énergie des récoltes; tandis que le Royaume-Uni, la France, l’Espagne, et l’Italie utilisent les gaz résultant de l’enfouissement des déchets – la valorisation des déchets est donc moindre.

À l’heure actuelle, le biogaz ne représente que 0,1% de la production d’énergie en France. Malgré les objectifs ambitieux fixés par l’Union européenne à l’horizon 2020, les installations, coûteuses et exigeantes en matière de technologie et de main d ‘oeuvre , devront bénéficier de l’intérêt, ainsi que du soutien actif et continu des gouvernements et des industriels comme des consommateurs.

Espérons que d’ici 2020, les excréments feront pleinement partie du mix-énergétique, seule solution pour réduire notre consommation excessive d’énergie fossile et le rejet de gaz à effet de serre en résultant.

Electromobilité en Moselle

Après son plan électromobile 2010-2011, la Moselle passe en mode 2012-2014. Le département renouvelle son dispositif en lançant un nouvel appel à manifestations d’intérêt (AMI) baptisé « Moselle Nouvelles Mobilités ». Le but est de réduire de 10% le flux de voitures sur l’A31, notamment sur l’axe Metz-Luxembourg, tout en favorisant les solutions alternatives de mobilité. Les moyens peuvent être multiples : création  des parkings à haut niveau de service hors agglomération, création de sites mixtes d’autopartage en agglomération (Metz, Thionville), développement des flottes de véhicules électriques (entreprises, institutions) et déploiement de nouvelles bornes de recharge. Pour plus de renseignements : le site du Conseil général.

Sur la question des véhicules propres, cet AMI confirme la pertinence du plan automobile annoncé le 25 juillet par le gouvernement, et montre aussi les politiques locales tentent de plus en plus de réduire le champ d’utilisation de l’automobile.